Deux nouvelles techniques prometteuses moins agressives pour le traitement des varices : la Glue et le Moka

25/09/2020
Traitement des varices

Des techniques prometteuses qui pourraient rapidement modifier les pratiques, selon le Dr Philippe Nicolini.

 En trois ans, la prise en charge des varices a totalement changé au profit de techniques toujours moins agressives. Le congrès annuel de la Société de Chirurgie Vasculaire et Endovasculaire l’a confirmé. À Toulouse, Agnès Duperrin ( chef du service santé notre temps)

Deux nouvelles techniques prometteuses: la Glue et le Moka

Et les progrès continuent: une nouvelle procédure déjà pratiquée en Allemagne et en Angleterre et testée à Lyon et à Monaco utilise un polymère qui pourrait remplacer les techniques thermiques. Le liquide transparent est une sorte de glue injectée tous les trois centimètres dans la veine malade, sans même qu'il y ait besoin d'anesthésie. Il suffit alors d'appuyer sur la peau à hauteur de la zone traitée En trente minutes, les deux parois de la veine se retrouvent collées l'une à l'autre, la veine disparaissant naturellement en quelques semaines, comme avec la radiofréquence et le laser. Un autre procédé proche, appelé "Moka", utilisant un produit chimique, est également en développement. Des techniques prometteuses qui pourraient rapidement modifier les pratiques, selon le Dr Philippe Nicolini, chirurgien vasculaire à Lyon.

Du neuf contre les varices

Les progrès médicaux vont parfois à toute allure. Certes nous avions du retard par rapport à nos voisins, mais saluons l'évolution radicale du traitement des varices, douloureuses et inesthétiques, en seulement trois ans.
Les études présentées au congrès de la Société de chirurgie vasculaire et endovasculaire ont confirmé que la chirurgie classique (stripping: la veine malade est ôtée manuellement) cède le pas aux techniques thermiques (qui la détruise par la chaleur d’une fibre laser ou d’une sonde de radiofréquence). Moins de douleur, récupération plus rapide, c'est le traitement standard désormais, pratiqué par 71% des chirurgiens contre 10% en 2014.
Progrès encore : une nouvelle procédure testée à Lyon utilise un polymère qui colle les parois de la veine pour la supprimer. Même plus besoin d'anesthésie. Vous avez souffert cet été ? C'était peut-être le dernier!